Je m'appelle Aïssatou Bouba Dalil et j'habite dans l'Ain.

Sensibilisée depuis quelques années à la lutte contre le changement climatique qui passe obligatoirement par la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, j'ai décidé de me former à la comptabilité carbone afin d'aider les entreprises, les collectivités territoriales, les citoyens, à réussir leur transition bas carbone.

Je suis désormais prestataire bilan carbone, formée à la maîtrise de la méthode Bilan Carbone®, méthode développée en 2004 par l’ADEME
et aujourd’hui diffusée par l’ABC, l’Association pour la transition Bas carbone.

Dans un bilan carbone, les émissions de gaz à effet de serre vont être identifiées à travers trois scopes : 

Scope 1 : 

Il s’agit des émissions directes de GES dont est directement responsable l’entreprise, la collectivité territoriale, le projet, à savoir : les entrepôts, les bureaux,ou encore la flotte de véhicules.

Scope 2 : 

Il s’agit des émissions indirectes de GES dont n’est pas directement responsable l’entreprise, la collectivité territoriale, le projet. Ici on va examiner les émissions liées à l’achat d’énergie car la production d'électricité, de gaz, a généré des émissions de gaz à effet de serre.

Scope 3 :

Ce sont toutes les autres émissions indirectes de GES relatives à la fabrication d'un produit ou service, l’amortissement des machines, les investissements ou encore les déplacements professionnels. 

Chaque jour, 160 tonnes de vêtements sont déversés au Ghana, tristement décrit comme “poubelle des textiles du monde”. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, comme d’autres, destinataires de la friperie venue d’Occident, ne dispose pas d’infrastructures pour traiter tous ces textiles de seconde main qui y arrivent massivement, et dont seuls 60% sont effectivement revendus sur les marchés, les 40% restants sont trop abîmés pour être réutilisés et finissent donc en montagnes de déchets qui ne sont pas sans conséquences sur la santé des riverains et les écosystèmes marins. 

C’est fort de ce constat que l’association d’insertion Tremplin et Grand Bourg Agglomération ont lancé le projet Textile 360, fin 2022, avec pour objectif de rompre avec le fonctionnement actuel de la filière du déchet textile. Ainsi, d’ici à 2025, plus aucun textile ne sera exporté et 100% des textiles collectés seront traités dans un rayon de 360 km par le réemploi, le recyclage ou toute autre forme de valorisation. C’est un projet innovant et inédit en France, qui inspirera peut-être d’autres départements. L’Ain a ouvert la voie.

Paris accueillera les jeux olympiques d'été à partir du 26 juillet 2024. Au delà de cette grande fête populaire et son traditionnel relai de la flamme, c'est le bilan carbone de l'évènement qui est aussi attendu. 

Les JO 2024 ne ressembleront à aucun autre en terme d’impact environnemental, a promis le Comité d’organisation, qui prévoit un bilan carbone de 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2, soit deux fois moins qu’à Londres en 2012 ou à Rio en 2016. 

C’est un sacré challenge à relever car il faudra compter avec les déplacements des officiels, des spectateurs, des athlètes eux-mêmes, des infrastructures existantes et construites, de la restauration, de l’énorme logistique, sans oublier la torche olympique et son emblématique flamme alimentée par plusieurs centaines de cartouches de gaz depuis Olympe jusqu’à Paris.

Ce qu’on sait déjà, c’est que la torche olympique a été réalisée à partir d’un acier bas carbone recyclé. L’arrivée de la flamme à Marseille à bord du Belem pourrait aussi être ajouté au crédit du bilan carbone des jeux car le calcul est simple : 12 jours de traversée valent mieux que quelques heures en avion pour trois fois moins de pollution. 

En attendant le bilan carbone des JO 2024, que la fièvre populaire continue de grimper pour rendre cet évènement aussi exceptionnel qu’il était attendu depuis 100 ans à Paris !